Pieter II Bruegel le Jeune ou d’Enfer (1564/1565-1636)

L’année Bruegel se célébrait aux enchères avec un tableau de kermesse de Pieter II, porté à 1 152 000 €.

Satire sociale du début du XVIIe siècle – toujours d’actualité –, ce tableau de Pieter II Bruegel est une redécouverte. Si son corpus est bien connu, sa taille est unique.

Mettant en scène, non sans une tendre ironie, des paysans se restaurant au cœur d’un village, le peintre anversois signe l’un des tableaux les plus appréciés de son répertoire, en son temps comme de nos jours.

Fourmillante de détails, cette grande huile sur panneau, pièce maîtresse de la vacation madrilène, reprend la composition d’un original perdu de Pieter Bruegel l’Ancien.

Dans le froid de l’hiver, deux peintures d’ateliers, ceux de Bruegel le Jeune et de Cranach, glissaient allègrement vers de beaux scores.

Cette vision cauchemardesque de Troie embrasée confine au sublime. Apprécié par les collectionneurs flamands du XVIIe siècle, le sujet, traité par l’artiste de manière fantastique, renvoie à des peurs ancestrales bien réelles.

Si un résultat conséquent était attendu pour le premier portrait français de chasseur par Jean Daret, sa préemption est applaudie. Et celui, millionnaire, d’une peinture de Bruegel le Jeune est une belle confirmation.

L’œuvre opulente du maître flamand a rempli ses objectifs avec un score rassurant, tandis que, dans un registre moderne, les peintures de Baya et les céramiques de Cocteau séduisaient par leur fraîcheur.

Une rare suite de quatre cuivres évoque la reprise par Jan Bruegel le Jeune du flambeau de la grande tradition des Bruegel. Au menu, démonstration de virtuosité.

Redécouvert au sein d’un corpus bien connu, ce tableau ne se faisait plus attendre, alors qu’autour de lui d’autres signatures anciennes se distinguaient.