Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)

Dans cette catégorie particulière des «têtes d’expression» où il excelle, le peintre de la seconde moitié du XVIIIe siècle nous a laissé le visage émouvant de ce jeune modèle magistralement brossé.

Le Greuze de la collection Daupias est certainement une invitation à plonger dans le XVIIIe siècle du non-dit, à travers un tourbillon de couleurs douces et vaporeuses.

Vedette d’un ensemble de peintures anciennes, Jean-Baptiste Greuze livre ici un autoportrait sans complaisance, mais empli d’humanité, qui touchait les amateurs.

Si l’art du portrait et de la scène de genre valut au peintre la célébrité, la représentation de soi fut un motif récurrent, plus rare toutefois en ventes publiques.

On ne saurait lui donner un âge avec certitude tant le visage de cette jeune personne, peinte par Greuze, évoque à la fois l’enfance et l’adolescence.

Jean-Baptiste Greuze illustre ici une pratique courante au XVIIIe siècle : la mise en nourrice des nouveau-nés au bon air de la campagne.

Mise à l'honneur dans la Gazette du 21 avril, l'huile sur toile a presque triplé son estimation haute ce jour à Drouot, sous le marteau d'Ader. La représentation de soi, motif récurrent pour le peintre, demeure plus rare en ventes publiques.

Dessinateur hors pair du XVIIIe siècle finissant, Jean-Baptiste Greuze offrait avec cette tête de jeune fille un nouvel exemple de son talent.

Cette vente était comme une invitation à plonger dans les siècles anciens avec délice et de se laisser aller à la rêverie, n’en déplaise à Molière.

Très attendue, la dispersion du contenu de l’illustre demeure de Coigny a vu le triomphe d’une porcelaine impériale chinoise et d’une figure féminine de l’Ancien Régime, fixée par Greuze.