Les promesses de T’ang Haywen, artiste chinois resté dans l’ombre de deux géants

Le plus marquant, lorsqu’on plonge dans le catalogue de cette vente, est le format des œuvres de T’ang Haywen. L’artiste né en Chine, débarqué à Paris en 1948, trois mois avant son compatriote Zao Wou-ki (1920-2013), a privilégié les supports de petites dimensions. Parce qu’il dessine quotidiennement, mais surtout pour répondre à son mode de vie. Il voyage beaucoup – ce qui est nécessaire pour lui et pour son travail, comme il l’explique à son frère dans une lettre de 1958 – et il a donc besoin de transporter facilement son matériel et les œuvres. Mais pour contourner cette contrainte – car il finit par se retrouver un peu à l’étroit dans cette verticalité (70  x  50  cm) –, il accole deux feuilles, la meilleure façon de doubler la largeur (70  x  100  cm) tout en préservant la mobilité. C’est pourquoi il aura peint de façon si conséquente des diptyques, qui sont presque devenus une…