Tandis qu’elle multiplie les partenariats avec les grandes institutions étrangères, la directrice de la galerie Tretiakov, à Moscou, s’attache aussi à promouvoir les artistes russes dans son propre pays.
Avant la crise sanitaire, la galerie Tretiakov affichait de bons résultats… Deux éléments étaient particulièrement significatifs : d’abord, l’augmentation très importante du nombre de visiteurs, qui est passé de 1,4 million pour l’année 2014 à plus de 2,8 millions en 2019. Ensuite, l’autonomie de plus en plus grande du musée, qui réussit désormais à fonctionner avec une aide de l’État de seulement 36 % du budget total. Lorsque je suis arrivée à la tête de l’institution, en 2015, cette participation représentait pas moins de 68 %. Désormais, la galerie assume elle-même 64 % de son budget. 42 % proviennent de la billetterie ou des activités commerciales, tandis que l’apport des mécènes représente 22 %. Quel bilan faites-vous depuis la pandémie ? Le musée est resté fermé près de cinq mois, de fin mars à début juillet 2020, avant d’être à nouveau fermé du 15 novembre de la même année au 22 janvier 2021, ce qui a évidemment affecté nos ressources. Heureusement, l’État est venu à notre secours en nous soutenant financièrement, à hauteur d’environ 70 % de notre budget annuel. Tout de suite après la réouverture, alors que nous avions organisé sept nouvelles expositions,…
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