Au Louvre-Lens, l’exposition «Amour», présentée par Zeev Gourarier, directeur des collections du Mucem, offre une lecture inédite des manières d’aimer à travers les âges et les arts. Exploration d’un riche et pesant héritage.
Au commencement battaient les cœurs. Leur union, qu’elle fût permise ou interdite, idyllique ou tragique, a nourri les mémoires. Plongeant aux confins des temps, Zeev Gourarier retrace le tumultueux destin des relations amoureuses et de leurs représentations, des mythes fondateurs aux années 1970. Au fil de 250 œuvres célébrant tour à tour l’amour platonique, l’amour courtois ou la passion romantique, l’historien et ethnologue porte son regard sur les codes et les usages hérités du passé, relevant les mutations des hommes et des sociétés. Cette savante mise en perspective, de l’Antiquité jusqu’aux chanteurs yéyé, révèle avec humour les influences qui impriment nos mœurs et nos émois. L’exposition tend-elle à définir ce qu’est l’amour ? L’entreprise serait vaine et le débat sans fond ni fin. Avec Dominique de Font-Réaulx, co-commissaire de l’exposition et directrice du musée Eugène-Delacroix, nous explorons à travers deux mille ans d’histoire ce sentiment que l’on dit éternel, tout en soulignant les évolutions et notamment les ruptures qui ont marqué l’expression des artistes, d’une époque à l’autre. En observant les manières d’aimer, comme par le passé j’avais étudié les manières de table,…
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