Quand il ne dirige pas l’ensemble des Arts Florissants, le célèbre chef d’orchestre se consacre à son jardin, l’autre œuvre de sa vie, en amateur accompli.
Il parle un français impeccable, avec une irrésistible pointe d’accent. Né en 1944 à Buffalo, dans l’État de New York, William Christie appartient à ces philanthropes américains qui nous font aimer notre pays. Envoûté par la sonorité du clavecin lorsqu’il était adolescent, il décide d’y consacrer sa vie. Il arrive en France au début des années 1970, enchaîne les tournées et crée en 1979 son ensemble musical, Les Arts Florissants. Devenu l’emblématique ambassadeur de la musique baroque, il fête ce 40 e anniversaire par la sortie d’un coffret de trois CD, une série de concerts et en donnant rendez-vous aux mélomanes cet été dans sa maison de Thiré, en Vendée, ou plus exactement dans son sublime jardin, patiente création personnelle où s’expriment son idéal de beauté et sa quête d’harmonie. Que ressentez-vous lorsque vous contemplez les 40 ans des Arts Florissants et les 34 ans de ce jardin ? J’ai une certaine satisfaction (rires). Imaginiez-vous un tel parcours lorsque vous avez posé le pied en France ? J’ai quitté les États-Unis dans des circonstances un peu pénibles. La décision de me fixer ailleurs a été motivée par le fait que je ne voulais pas me battre au Vietnam… Pour éviter le pire, je suis parti à l’automne 1970. J’ai posé mes valises à Paris, mais j’ai…
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