Il est possible de prononcer une condamnation pour recel même si les circonstances du vol demeurent inconnues, a réaffirmé la cour d’appel de Lyon pour condamner l’ancien électricien de Picasso.
Après bientôt dix années de procédure, le 19 novembre dernier, Pierre Le Guennec (80 ans) et son épouse Danielle, née Fouquier (76 ans), ont été condamnés à deux années de prison avec sursis et à restituer deux cent soixante et onze œuvres dérobées à la famille Picasso dans les années 1970. Sur quarante et une pages, la cour d’appel de Lyon motive longuement une décision, qui butait sur une difficulté : personne, hors des intéressés, ne sait quand et comment ces pièces ont pu disparaître de la résidence du peintre. Un précédent arrêt avait été cassé, car la cour d’appel d’Aix, contrairement au tribunal de Grasse en première instance, avait tenu le vol pour acquis, sans le motiver explicitement. Ce débat va se poursuivre, puisque les condamnés ont introduit un pourvoi en cassation. Valisette La découverte de cet ensemble d’œuvres exceptionnelles des années 1900 à 1930 avait été révélée par Libération en 1990. Il avait été apporté dans une valise à roulettes à la Picasso Administration par un couple de retraités souhaitant obtenir des certificats d’authenticité, indispensables à la vente. Les pièces étaient authentiques, la découverte d’un lot aussi important d’inédits, datant des premiers temps…
com.dsi.gazette.Article : 12031
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