La nature est toujours en embuscade dans l’art japonais. Sur cet inrô à quatre cases (h. 8 cm) en laque «kimpun», à décor en incrustation de nacre, pierres dures, écaille et ivoire teinté, dit «shibayama», elle s’exprime par la présence de hérons sauvages s’ébattant parmi les Alocasie (plantes plus connues sous le nom d’«oreilles d’éléphant»). Signé Koma Koryu Hitsu et réalisé au XIXe siècle, soit à la fin de l’époque Edo (1603-1868), ce délicat accessoire appartenant aux sagemono («choses suspendues»), indispensables à tout homme habillé d’un kimono sans poche, retenait 5 000 € mercredi 10 octobre à Drouot, chez Tessier & Sarrou et Associés (Cabinet Portier et associés) lors d’une vente dédiée aux arts du pays du Soleil-Levant.