La mise aux enchères des collections de la défunte société Aristophil reprend à la mi-novembre à l’hôtel des ventes parisien, en suivant les principes déjà mis en œuvre l’été dernier.
La liquidation de la compagnie Aristophil et de ses collections se poursuit par une troisième salve de ventes. 770 lots sont proposés, pour une estimation basse dépassant les 6,3 M€. L’occasion pour les amateurs et même les chercheurs de découvrir des textes qui sont pour certains inédits et apportent un précieux témoignage de l’histoire de la littérature et des sciences. Comme la précédente, cette session est confiée à une succession de maisons : Ader-Nordmann, Artcurial, Drouot Estimations et Aguttes, dont le commissaire-priseur a été désigné comme chef d’orchestre de cette «mégadispersion», qui prendra une bonne demi-douzaine d’années (voir encadré page 15).
Jean de La Fontaine (1621-1695), Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Fables choisies , Paris, Chez Desaint & Saillant, Durand, de l’Imprimerie de Charles-Antoine Jombert, 1755-1759, quatre volumes in-folio, reliure d’époque. Vente n° 10, mercredi 14 novembre Estimation : 30 000/40 000 €
L’ancêtre de l’impôt sur le revenu Cette semaine s’ouvre sous le marteau de Claude Aguttes, le 14 novembre, par une séance consacrée aux livres anciens. Tous les contribuables seront heureux de l’apparition du plaidoyer du maréchal Vauban pour l’instauration d’un impôt sur le revenu. Le Projet d’une dixme royale sur «tout ce qui porte revenu» aurait pu produire pour le roi «un produit certain et suffisant» selon l’auteur, qui s’est bien gardé de signer publiquement cette proposition radicale impliquant un effacement des privilèges. Cette dîme aurait, explique-t-il dans ce libelle, permis d’éliminer celle du clergé, la taille, les douanes entre provinces et «tous autres impôts onéreux», sans compter la diminution de moitié du prix…
com.dsi.gazette.Article : 3478
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