Consacrée aux peintres du XXe siècle, cette vacation éclectique mettait l’accent sur le Vietnam d’hier, la gravure selon Renoir et le design danois.
D’origine paloise, Henri Dabadie est élève, entre autres, de Jules-Élie Delaunay à Paris, avant d’exposer régulièrement au Salon des artistes français. Il voyagera fréquemment dans les colonies françaises d’Afrique du Nord, Tunisie ou Algérie ; très apprécié officiellement, il obtient le Prix colonial de l’Indochine en 1928. Dans cette toile paisible, l’artiste décrit un Bassin aux abords d’un temple (53 x 63 cm), qui pourrait bien se situer à Hanoï ou à Hué… Son art a été apprécié ici à hauteur de 12 840 €. Pour compléter l’ambiance extrême-orientale, on acquérait également tout un ensemble d’ustensiles de fumeur d’opium, comprenant une vingtaine de pièces : lampes, brûleurs, réservoir, plateaux, boîtes et coffrets. Il inscrivait 7 219 €. Retour en France ensuite, avec une série complète de douze lithographies originales de Pierre Auguste Renoir, «aux dépens de Ambroise Vollard 28 rue de Grammont Paris 1919». Elles représentent Valtat, Claude Renoir, la tête baissée, une Étude de femme nue assise, la Femme au cep de vigne, etc. Pour ces feuillets mesurant 33 x 25 cm, il fallait compter 7 738 €. Le design n’était pas oublié lors de la session, car y brillait surtout la paire de lampadaires à piétement tripode en teck (voir l'article Pureté nordique de la Gazette n° 3, page 70) ; pour cette création aérienne de Svend Aage Holm Sorensen, de 1959, (h. 130 cm), on offrait 9 610 €.