À la veille d’une nouvelle édition d’Art Basel, le fondateur, de la galerie Mai 36, revient sur son parcours professionnel et les évolutions récentes du monde de l’art. Un univers impitoyable ?
Victor Gisler est un vétéran de l’art contemporain continental, présent sur Art Basel depuis 1990. Lorsqu’il fonde son propre espace à Lucerne en 1987, avant de déménager six ans plus tard pour la capitale économique suisse, il suit bien sûr sa passion mais il fait avant tout un calcul raisonné. Trente ans plus tard, le monde de l’art a bien changé. Se lancerait-il aujourd’hui ? Comment devient-on galeriste ? Avant d’ouvrir mon propre espace à l’âge de 27 ans, j’ai eu la chance de rencontrer Jean-Christophe Ammann, qui s’occupait du musée de notre ville, Lucerne. C’était sans aucun doute le meilleur conservateur imaginable pour une institution. Et même si, malheureusement, peu de monde a finalement assisté aux fantastiques expositions qu’il organisait, celles-ci ont suscité chez moi un vif intérêt et une passion pour l’art. Parallèlement, dans le cadre de mes études d’économie, j’ai travaillé sur un projet qui impliquait d’interviewer beaucoup d’acteurs de l’écosystème artistique, et c’est ainsi que je suis finalement entré dans l’arène. J’ai élaboré un business plan et ai commencé à assister à tous les événements pour rencontrer du monde. J’ai fait une liste des artistes que j’aimais…
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