Au sein de cette vacation consacrée principalement aux peintures anciennes et modernes, le lot le plus spectaculaire s’avérait être un Combat de boxe au Wonderland en 1911, adjugé à 19 500 € (voir Gazette n° 41, page 181). Son auteur n’était autre que Louis Floutier, qui deviendra plus tard le chantre des paysages rustiques du Pays basque. Mais à l’époque, c’est-à-dire avant la Première Guerre mondiale, le jeune méridional, installé à Paris, se passionne pour les scènes diurnes et nocturnes de la capitale, sa vie quotidienne ou ses divertissements. Nous voici donc au Wonderland, une salle de bal transformée en ring où combattaient champions nationaux et internationaux. Un parfait prétexte pour transcrire les jeux de la lumière artificielle, et croquer une véritable galerie de portraits ! La fête se poursuivait avec une Noce villageoise dans la grande tradition de l’école flamande, puisque reprenant un célèbre tableau de Pieter II Bruegel le Jeune (visible au musée des beaux-arts de Gand), et montrant cette fois des couples virevoltant sur la place d’un bourg ; pour cette huile sur panneau, on s’affrontait jusqu’à 17 125 €. Direction l’Italie ensuite, grâce à une toile de l’école ombrienne peinte vers 1650, provenant de l’entourage de Giovanni Francesco Guerrieri, mettant en scène une Sainte Famille avec sainte Anne ; face à cette œuvre attachante, prétexte à une jolie nature morte, une attribution à Antonio Maria Fabrizi a été suggérée par comparaison avec le Départ de Tobie conservé à l’archevêché de Todi, en Ombrie. Elle était décrochée à 15 625 €. Au rayon des arts décoratifs se détachait, à 11 000 €, une élégante salle à manger en acajou et placage d’acajou, au riche décor marqueté de branchages feuillagés et sculpté de guirlandes de fruits de style art nouveau. Comprenant une table, une vitrine, un buffet, une crédence, deux fauteuils et six chaises, il était accompagné de sa commande par la société Karcher & Rehn Co, de Philadelphie.
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