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Versailles. Architectures rêvées (1660-1815)

Publié le , par Marie-Laure Castelnau

Château de Versailles, tél. : 01 30 83 78 00, www.chateauversailles.fr
Jusqu’au 4 août 2019.

Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802), Le Comte d’Angiviller, musée national des châteaux... Versailles. Architectures rêvées (1660-1815)
Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802), Le Comte d’Angiviller, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
© Château de Versailles, Christophe Fouin

Le voici tel qu’on ne l’a jamais vu, mais tel qu’il aurait pu être… Versailles, lieu de résidence des souverains, de Louis XIV à Louis-Philippe, eut plusieurs visages. En dehors des transformations qu’il a subies au gré des nouveaux usages, des derniers goûts, ou des événements politiques, plusieurs projets ont été imaginés par les architectes du roi, puis abandonnés. L’exposition propose de découvrir ces «Versailles inconnus», ceux des rêves et des ambitions avortées. Sont rassemblés plus de cent dessins, plans et élévations d’architecture qui n’ont jamais dépassé le stade du papier. Quand Louis XIV décide d’installer sa cour à Versailles en 1682, il souhaite agrandir et embellir le château. Jules Hardouin-Mansart présente alors son «Grand Dessein» : il envisage une surélévation de l’édifice, des modifications de façades, de nombreuses cheminées, et même une version ornée d’un dôme ! Sous Louis XV, Ange-Jacques Gabriel multiplie les propositions, avec notamment, côté ville, l’aile du Gouvernement. Les architectes de Louis XVI sont plus utopistes à l’image de cette version «Saint-Pierre de Rome», appuyée par Marie-Joseph Peyre, où le château est orné d’une colonnade en arc de cercle. L’architecte de Napoléon, Pierre Fontaine, invente, lui, des projets majestueux, mais de plus en plus austères. Côté jardin, l’imagination créatrice ne manque pas avec par exemple Charles Le Brun et son projet de fontaines avec des sculptures placées en fer à cheval autour du bassin de Latone. Autant d’idées qui n’ont jamais vu le jour. Fontaine résume dans son journal en juillet 1810 : «Examen des projets faits jusqu’ici, grands pourparlers, discussions, incertitudes, choses inutiles et pour tout résultat, rien.» Finalement, le château de Versailles, «ce pigeon avec des ailes d’aigle» (selon Saint-Simon), aura échappé au pire… ou au meilleur.

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