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Vera Molnar, entre rigueur et transgression

Publié le , par Stéphanie Pioda

La pionnière de l’art numérique a fêté ses 95 ans en janvier. Ses deux expositions en préparation, à Zurich et au Centre Pompidou, n’ont rien entamé de sa vitalité

Véra Molnar dans son atelier. Vera Molnar, entre rigueur et transgression
Véra Molnar dans son atelier.
© Bertrand Hugues, courtesy Galerie Berthet-Aittouarès
Elle y vit et travaille depuis 1964. Un atelier-maison qu’elle a imaginé avec son mari, François, caché au fond d’un jardin, derrière un immeuble du XIV e   arrondissement parisien, non loin de Denfert-Rochereau. Chez Vera Molnar, il n’y a pas de séparation entre l’art et la vie  : «L’art est obsessionnel, je ne pense qu’à ça», confie-t-elle. L’espace de vie est au premier niveau et l’atelier au second. D’ailleurs, elle a commencé à travailler avec François Molnar, rencontré pendant ses études et avec qui elle s’est mariée en 1948, un an après leur arrivée à Paris. Lui a préféré se consacrer à la recherche en intégrant le CNRS après l’échec du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel initialement appelé CRAV, Centre de recherche d’art visuel), créé en 1960 et dissolu en 1968. Les dissensions au sein du groupe, fondé notamment par Julio Le Parc et François Morellet, venaient de divergence de points de vue, François Molnar étant attaché à une démarche scientifique et se refusant de courir «après les critiques d’art et les galeries». Un point de vue partagé par son épouse, qui n’exposera et ne vendra que tardivement ses œuvres en galerie d’art. Née à Budapest le 5 janvier 1924, Vera Molnar avait décidé, dès l’âge de…
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