Contrairement à ce qu’ont cru plusieurs médias, le gouvernement a refusé le principe de la restitution des œuvres provenant des ventes de la collection Dorville pendant la guerre.
L’annonce par Jean Castex d’une proposition de l’État de rendre douze œuvres détenues par les collections nationales aux héritiers d’Armand Isaac Dorville, près de quatre-vingts ans après la dispersion de son héritage, a suscité une certaine confusion dans la presse. En réalité, le Premier ministre a fait sienne la recommandation de la Commission d’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), laquelle a clairement récusé le principe d’une restitution, considérant que cette vente de succession opérée en 1942 «n’était pas spoliatrice». La controverse ouverte par ce cas emblématique est donc loin de retomber. 450 œuvres aux enchères Avocat et amateur d’art, Armand Dorville s’était réfugié au moment de l’invasion allemande dans son petit château de Cubjac, en Périgord, où il est décédé en 1941. Son héritage, meubles, peintures, dessins, sculptures, livres et manuscrits, a été mis aux enchères. Sous l’intitulé «un cabinet d’amateur parisien», la partie principale, du 24 au 27 juin 1942 à l’hôtel Savoy de Nice, comptait 450 œuvres de Bonnard, Vuillard, Renoir, Manet, Signac, Caillebotte, Daumier, Degas, Vallotton, Delacroix, Rodin, Carpeaux et aussi d’un artiste qu’il appréciait particulièrement, Constantin…
com.dsi.gazette.Article : 25059
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.