Vente le
27 juin 2019 - 10:00 (CEST) -
44, Schellingstrasse - D-80799 Munich
Une scène non religieuse dans l’Italie du début du XVIIesiècle, exécutée par le maître de l’école bolonaise pour répondre à une commande du duc de Mantoue en personne : tout un programme pour cette exceptionnelle Vénus à sa toilette.
Guido Reni(1575-1642), Toilette der Venus (La Toilette de Vénus), vers 1622-1623, huile sur toile, 245 x 206 cm. Estimation : 1,5/2,5 M€
Guido Reni(1575-1642), Toilette der Venus (La Toilette de Vénus), vers 1622-1623, huile sur toile, 245 x 206 cm. Estimation : 1,5/2,5 M€
On les interprétait autrefois comme étant les Trois Grâces, mais il est aujourd’hui certain que les jeunes femmes en question sont les servantes d’une Vénus à sa toilette. De nombreux indices viennent étoffer cette iconographie, parmi lesquels un Cupidon placé entre les genoux de la déesse une position à connotation érotique évidente , ou bien le crépuscule en arrière-plan, qui correspond au moment de la journée où Vénus et Cupidon sont supposés commencer leur mission. En contrepoint des scènes religieuses qui forment la plus grande partie de son corpus, Guido Reni a eu l’opportunité de représenter la nudité féminine dans toute sa grâce et sa beauté. Cependant, dans un contexte encore imprégné des ideaux de la Contre-Réforme, les clins d’œil à la religion ne sont jamais loin : ici, Vénus regarde en direction du ciel avec une expression d’intériorisation spirituelle confinant à l’extase. Un regard que Guido Reni est le premier à attribuer à certains de ses protagonistes, et qui connaîtra par la suite une belle fortune. Cette rare scène a été peinte par le maître bolonais en 1622 ou 1623, à la demande du duc de Mantoue, Ferdinand de Gonzague, afin d’augmenter une collection déjà riche des autres grands noms de l’école locale, du Dominiquin au Guerchin, en passant par Lorenzo Garbieri et Alessandro Tiarini. Bien que la Toilette de Vénus n’apparaisse pas dans l’inventaire de la collection dressé en 1627, elle figure dans la liste des acquisitions de tableaux du duc, rédigée le 27 mars de cette même année par le marchand flamand Daniel Nys. Elle y est inscrite sous le titre des Trois Grâces, et évaluée 300 scudi. On sait qu’en réalité, Reni a exécuté deux versions du même tableau : l’une, pour le duc de Mantoue, l’autre, pour le comte Tobia Rossellini, qu’il avait rencontré au cours de son séjour à Naples. Cet alter ego est aujourd’hui conservé à la National Gallery de Londres. Il devait cependant la majeure partie de son exécution à l’atelier de Reni plutôt qu’au seul maître, au contraire de la présente toile, qui aurait été peinte en premier.
Magnifique Zurbarán Ce thème de la Vierge du Magnificat anima mea est issu de l’évangile selon saint Luc. Le calme et l’introspection de Marie, de même que l’équilibre des formes et la science du coloris qui ont fondé la réputation de l’auteur, Francisco de Zurbarán (1598-1664), ont notamment séduit, dans la seconde moitié du XXesiècle, le galeriste barcelonais Raimond Maragall et José Gudiol Ricart, ancien directeur de l’Institut Amatller d’art espagnol de Barcelone. Cette huile sur toile, autrefois attribuée à Vélasquez, n’a été rendue à Zurbarán qu’en 1955, dans l’édition de son catalogue raisonné préparée par Martin Soria. Estimation : 800 000/1,2 M€L’éclosion de Majorelle Élégante et raffinée, du haut de ses 74 cm, cette lampe de table a été créée vers 1903 par le maître de l’école de Nancy, Louis Majorelle (1859-1926). Son pied, notamment orné de grenouilles, de lys et de feuillages, est en bronze coulé, patiné et doré, tandis que l’abat-jour est en verre soufflé et dépoli. Ce modèle dit «Nénuphar» a été conçu en 1903 pour l’Exposition de l’école de Nancy dans le pavillon de Marsan, et a connu par la suite plusieurs variantes l’une d’elles est exposée au musée d’Orsay. Estimation : 150 000/200 000 €Mars, grandeur nature 182 cm, auxquels il fallait initialement ajouter la tête... Rares sont les marbres romains de cette taille à être parvenus jusqu’à nous. De cette version du dieu Mars, du IIesiècle av. J.-C., seuls deux autres exemplaires sont connus, l’un figurant dans les collections des musées du Vatican au Musée grégorien profane , l’autre étant conservé au Musée archéologique national de Formia. Celui-ci trônait dans le jardin de la villa marocaine du peintre chilien Claudio Bravo (1936-2011). Vers 1800, du temps où il appartenait à une collection privée européenne, Jacques-Louis David en avait tiré un dessin. Estimation : 750 000/1,2 M€Un chef-d’œuvre de bibliophile Voici un lot bien particulier : une bibliothèque française composée de 810 volumes. Un ensemble qui ne représente pourtant que la première moitié de la bibliothèque totale, la seconde étant soumise aux enchères par Hampel à l’automne 2019. Il s’agit principalement d’ouvrages du XVIIIesiècle, en particulier des époques Louis XIV et Louis XV, dans des formats folio, 4°, 8° et 12. Parmi les prestigieuses armes se trouvant sur certaines reliures figurent celles des deux rois précités, de Madame de Pompadour, du pape Clément XIII, de la reine Marie Leszcynska, du cardinal de Fleury ou de Mademoiselle de Penthièvre. Estimation : 270 000/320 000 €
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