Dans la lignée des Manessier, Bazaine et Le Moal, Jacques Germain s’est affirmé comme l’un des acteurs essentiels de l’abstraction française dans l’après-guerre. Après une première exposition en 1949 à Paris, il sera présenté par les galeries Maeght, Kriegel ou Pierre Loeb, entre autres. Le succès est au rendez-vous pour cet univers aux teintes subtiles et chatoyantes, construit à partir de lignes et de superpositions souvent travaillées au couteau. On en avait un bel exemple avec Composition, 73, une toile datée «27.XI.73» (100 x 81 cm), animée d’un mystérieux mouvement central. L’œuvre était au final adjugée 11 070 €. Cependant, pour les tableaux, la première place est revenue à la Vue aérienne du bassin à flot de Bordeaux, une toile de l’école française réalisée vers 1868-1879, avec la signature «A. Dorlhiac» (fin du XIXe siècle). Pour cette œuvre documentaire sur l’activité maritime girondine d’alors, il fallait compter 13 040 € (voir l'article Le port bordelais au XIXe siècle de la Gazette n° 15, page 106). La joaillerie n’avait pas dit son dernier mot, emmenée par un bracelet en or jaune de Georges Lenfant, à vingt maillons alternant uni et tressé ; portant un poinçon d’orfèvre, l’accessoire précieux (poids 85,65 g, l. 19,5 cm) attirait 11 532 €. Enfin, un ordre autrichien de la Couronne de fer, bijou en or ciselé et émaillé de deuxième classe de commandeur (9 x 3,2 cm, poids brut : 38 g), s’épinglait à 10 262 €.