Les manuscrits littéraires et philosophiques du XVIIIe racontent l’histoire d’un siècle d’émulation intellectuelle. Rédigés souvent dans la clandestinité, ils sont passés à la lumière des collections.
La vente Sade (voir l'article Quand Sade entre en scène de la Gazette n° 22 page 13 et ce numéro, page 101) offre aussi l’opportunité de se pencher sur un domaine un peu secret et en marge de la bibliophilie, le marché des manuscrits littéraires du XVIII e siècle, qu’on imagine réservé à des collectionneurs initiés et fins lettrés. Le manuscrit est un peu au livre ce que le dessin est au tableau, son premier jet, une sorte d’esquisse dans laquelle la pensée de l’auteur jaillit spontanément. À l’origine, en effet, étaient la plume et le papier. Tel fut bien le cas jusqu’à l’invention de l’imprimerie. L’apparition et le développement de la technique de Gutenberg bouleversent ainsi le statut du manuscrit. Désormais, c’est le livre qui sera recherché dans son édition originale, et bien des textes seront détruits…
Sade (1740-1814) L’Égarement de l’infortune , manuscrit en 75 pages de de la pièce de théâtre du marquis de Sade écrite à Vincennes en 1781, rédigé par son valet La Jeunesse. Paris, 15 juin 2016, salle 2 - Drouot-Richelieu. Tessier-Sarrou OVV. MM. Fosse et Prévost. Adjugé 26 000 €
Authentiques copies La coutume d’établir plusieurs copies, autographes ou non, va pourtant perdurer, parfois même se répandre. Pour des raisons de coût, tout simplement pour…
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