L’horloger germanique Mattheus Hallaÿcher a fait parler de lui avec l’un de ses précieux accessoires, sous le regard malicieux du pêcheur napolitain de Carpeaux.
Ce petit bijou de poche, présenté dans la Gazette n° 29 (voir l'article Le luxe dans la poche page 84), comblait toutes les espérances en s’envolant jusqu’à 55 800 €. Il faut savoir que la production aujourd’hui connue de son créateur Mattheus Hallaÿcher – qui exerçait à la fin du XVIIe siècle –, ne compte que très peu d’items… Notre montre savonnette en or jaune émaillé, agrémentée de rubis et turquoises, est constituée d’un boîtier sur charnière décoré de scènes bibliques, peintes sur émail, évoquant Joseph vendu en esclave en Égypte par ses frères et Joseph vice-roi d’Égypte reconnu par ses frères. Fabriqué dans la région d’Augsbourg, l’accessoire rappelle aussi que cette ville souabe était le centre le plus important pour l’horlogerie dans l’Allemagne d’alors. Le samedi 14 août, des objets d’art avaient déjà conquis les connaisseurs, à commencer par un guéridon en bronze patiné et doré, racines d’if et marbre vert de mer, datant de la seconde moitié du XIXe siècle (h. 78 cm, diam. 94 cm). Il s’agit de la réplique d’une pièce attribuée à Adam Weisweiler et Pierre-Philippe Thomire, conservée aujourd’hui au château de Fontainebleau (22 968 €). Mais la vedette du jour était bien le Le Pêcheur à la coquille n° 1 de Jean-Baptiste Carpeaux (voir l'article Un sourire ravageur signé Carpeaux de la Gazette n° 29, page 82). L’épreuve ancienne en terre cuite, signée «JB Carpeaux» avec le cachet «Propriété Carpeaux» à l’aigle impériale, porte la date de 1898 (85 x 37,5 x 46 cm). Il vous souriait pour 21 080 €.