L’œuvre (49,5 x 37 cm) mettait en scène un sujet rare, la Communion des apôtres, et s’affirmait comme d’autant plus désirable qu’il s’agissait de l’unique trace d’une grande composition disparue depuis le XIXe siècle (voir l'article Sebastiano Ricci : une découverte majeure de la Gazette n° 32, page 28). La version originale ornait l’église du couvent du Corpus Domini à Venise, démolie sur décret napoléonien en 1810. On en connaissait le thème – le Christ donnant la communion à ses fidèles apôtres – par l’entremise des nombreuses descriptions, admiratives, laissées par les visiteurs de la Sérénissime. Grâce à cette esquisse réapparue, on peut désormais juger de la fougue et du coloris baroques, propres à Ricci le Vénitien. Datant du XVIIe siècle, une production d’une manufacture des Flandres se laissait apprivoiser pour 5 825 € ; l’importante tapisserie en laine (2,90 x 3,60 m), dotée de ses bordures d’origine, représente une perspective prise à travers une forêt peuplée de volatiles. Beaucoup plus moderne, une Vue de l’Atlas (65 x 100 cm) d’Edy Legrand évoquait l’art aux teintes délicates de ce peintre voyageur, qui vécut vingt ans à Rabat, au Maroc (5 520 €). L’autre versant de la vacation déclinait plusieurs pierres de choix. À l’image d’une bague en platine de forme géométrique (poids brut, 8,8 g), ornée au centre d’un saphir ovale de 5 ct environ, dans un entourage de diamants ronds de taille brillant et rectangulaires – un travail français des alentours de 1935. Provenant de Ceylan, la gemme de teinte «royal blue» n’attirait pas moins de 14 400 €. Plus abordable, un solitaire brillant de tous les feux de son diamant de 2 ct (environ) était aussi empoché, en échange de 5 700 €.