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Une collection de monnaies sauvée de l’oubli

Publié le , par Vanessa Schmitz-Grucker
Vente le 12 mars 2022 - 14:00 (CET) - Hôtel Le Méridien Beach Plaza, 22, avenue Princesse Grace - 98000 Monaco

La collection Fernand David, l’une des plus remarquables du début du XXe siècle, ne nous sera pas parvenue entière. Toutefois, l’ensemble qui subsiste, centré sur l’Antiquité, la France et les pays européens, demeure exceptionnel.

Italie, Gênes (1528-1797). Douze et demi doppie à la Madone, 1649 (83,28 g). Presque... Une collection de monnaies sauvée de l’oubli
Italie, Gênes (1528-1797). Douze et demi doppie à la Madone, 1649 (83,28 g). Presque Superbe et de toute rareté.
Estimation : 150 000 
C’est un véritable événement dans le monde de la numismatique que la réapparition miraculeuse de cette collection oubliée, celle de Fernand David. Une vente si exceptionnelle que son expert, Alain Weil, clôture avec elle sa carrière, comme un artiste faisant ses adieux à son public par une prestation remarquable. Resté jusqu’à aujourd’hui dans la famille par héritage, l’ensemble recèle quelques mystères, à l’image de son personnage. On sait, en effet, bien peu de choses sur la vie de Fernand David. L’ouvrage de référence des frères Francesco et Ercole Gnecchi, Guida Numismatica Universale , le cite en page  145, aux côtés du prince Napoléon ou encore du comte de Castellane comme possédant une « richissime collection de monnaies romaines, gauloises et françaises ». En ce début de XX e   siècle, ce riche fabricant parisien de passementeries, dentelles et broderies est donc l’un des plus importants collectionneurs numismates français. Et pourtant, aucune trace d’inventaires, aucune littérature en vue sur le précieux ensemble. La maison de ventes Gadoury disperse aujourd’hui ses 870  lots, principalement des aurei, des pièces d’or royales et féodales et des médailles, dont certains spécimens, de grande rareté, sont porteurs de témoignages historiques de premier plan. Les lacunes de la collection, qui ne compte, par exemple, presque aucune monnaie grecque, pourraient cacher de potentielles ventes du vivant de Fernand David –deux ont été documentées juste après sa mort  : en 1930 et 1931 à Amsterdam, chez Schulman  – mais aussi un vol perpétré chez ses héritiers par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est par la suite tombée dans l’oubli.   Charles IV second règne (1661-1675). Charles d’or de 1669 au buste lauré du duc, 6,73  g. Au revers  : petite croix de Lorraine dans une croix formée de huit C…
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Monnaies
samedi 12 mars 2022 - 14:00 (CET)
Hôtel Le Méridien Beach Plaza, 22, avenue Princesse Grace - 98000 Monaco, Monaco
Éditions V. Gadoury
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