Sensuelles et sublimes, sulfureuses et ingénues, les femmes de David Mesly sont sûres de leurs charmes, même si la plupart, silencieuses et sereines, posent en toute simplicité. En un mot, elles sont séduisantes, à l’image de ce modèle sélectionné avec onze autres sculptures de l’artiste par l’amateur qui s’en sépare aujourd’hui. Sept figurent des animaux, l’autre spécialité de Mesly. Pour les façonner, sa main s’est montrée tout aussi tendre avec les volumes. Simplifiés, ils ont été arrondis et adoucis à plaisir, dans la droite ligne de Pompon et de Maillol, ou, plus près de nous, de Volti, dans l’atelier duquel il a travaillé. Mesly, de son vrai nom Michel Robert, a appris son métier auprès de son père, lui-même sculpteur, puis parfait son apprentissage dans une école de Montparnasse avant-guerre. Parallèlement à son travail de copiste pour les Monuments historiques, ce metteur au point, amoureux de la perfection, a réalisé les modèles de ses bronzes d’art à partir de sculptures en taille directe. Pas de scènes de chasse, mais plutôt des maternités, celles des pingouins, des ours et des éléphants. Les panthères elles-mêmes font patte de velours et ses ours dressés, hormis celui baptisé Colère, n’ont rien de menaçant. Celui qui se présentera à la vente se nomme d’ailleurs affectueusement Sanka (autour de 2 750 €). Il retrouvera d’autres habitants de l’Arctique, des pingouins et une otarie, fréquemment traités par l’artiste, qui, non sans humour, a baptisé son fier pigeon faisant la roue Icare (même estimation).
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