Ce fier Pigeon, sculpté par Gustave Miklos en 1957, doublant son estimation maximale, prenait son envol à 116 000 €. Il est vrai que la sculpture de bronze, fondue par Valsuani en 1958, était une pièce unique (voir Gazette n° 10, page 36), comme la plupart du temps chez l’artiste d’origine hongroise. Rappelons, en quelques mots, sa genèse. Le Pigeon a été commandé par Jacques André, homme d’affaires, et collectionneur français qui fut le mécène et ami de Miklos dès les années 1930 ; il s’inscrit dans un suite d’acquisitions par celui-ci, qui a commencé en 1945 avec un Pélican en bronze, en 1945, suivi, dix ans plus tard, par un Cheval de bois. Notre oiseau cher à son auteur, qui exposait déjà un Pigeon Voyageur, en 1936, au Salon de l’UAM est également connu par un dessin préparatoire (aujourd’hui dans une collection privée), ainsi que par une autre pièce, unique, et cette fois en plâtre patiné, à admirer au musée de Brou, à Bourg-en-Bresse, don de son épouse Marie-Louise. En guise d’épilogue sur cette vacation bordelaise, il faut encore mentionner l’adjudication à 8 712 € d’une scène portuaire signée Albert Lebourg, un Trois-Mâts amarré aux environs de Rouen, une toile qui était décrite sous le n° 1641, dans l’ouvrage de référence sur le maître rouennais, écrit par Léonce Bénédicte en 1923 (Éditions des galeries Georges Petit).