Ferdinand Loyen de Puigaudeau était la vedette d’une vacation placée sous le signe de la Bretagne, et dispersant une collection particulière avec pour seul thème la province atlantique.
Ce natif de Nantes signait ici deux toiles emblématiques de son art. Un remarquable Manège au clair de lune (voir l'article Fête foraine à Pont-Aven de la Gazette n° 15, page 104) récoltait ainsi 25 760 €, un score bien mérité, en raison du rendu particulièrement réussi, et néo-impressionniste, des lumières de la fête foraine. Pour une fois dans son œuvre, la clarté naturelle de la lune, voilée de nuages verdâtres, est éclipsée par l’éclairage artificiel des ampoules du manège, constituant le centre véritable de la composition. L’artiste était aussi l’auteur d’une Chaumière au clair de lune dans les marais de la Brière, où l’astre de la nuit jouait le premier rôle, aimantant 12 236 €. Le peintre s’installe en 1905 au manoir de Kervaudu, au Croisic, bourg qu’il quittera peu désormais, et dont les alentours - jardins, moulins, champs et marais, constitueront une source inépuisable de sujets. Tout aussi fasciné par la Bretagne, le peintre Ernest Guérin, originaire de Rennes, était présent à travers un ensemble d’aquarelles, d’où ressortait en particulier La Maison des pêcheurs, appréciée à hauteur de 3 348 €. Tout aussi bretonnant, Pierre de Belay se signalait par une Nature morte aux fleurs, récoltant 2 576 €. Au rayon des sculptures, on avait, issu de la même thématique, un buste anonyme de Bretonne en bronze fondeurs Thiébaut Frères en échange de 772 €. Loin de là, Albert André signait un tableau représentant une Vieille maison à Laudun, une huile sur toile marouflée sur carton. Une vision bucolique, exaltant cette fois un village languedocien, qui pouvait prétendre à 4 379 €.