Gazette Drouot logo print

Un rêve de porcelaine

Publié le , par Emmanuel Lincot

La salle des porcelaines du palais de Santos, à Lisbonne, est réputée pour son plafond, conçu à la fin du XVIIe siècle à partir de «bleu et blanc» en provenance de Chine. Le musée Guimet présente sa restitution en 3D.

Vue zénithale du plafond de la salle des porcelaines du palais de Santos (actuel... Un rêve de porcelaine
Vue zénithale du plafond de la salle des porcelaines du palais de Santos (actuel siège de l’ambassade de France au Portugal), Lisbonne, palais de Santos, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
© MNAAG, Paris/Thierry Ollivier, 2018
Surplombant l’estuaire du Tage, le palais de Santos   l’ambassade de France au Portugal  domine un panorama lointain, bien au-delà du port. Avant qu’il ne soit acheté par le gouvernement français en 1909, ce bâtiment appartint plusieurs siècles durant à la famille Lancastre dont l’emblème   un cygne alimentant ses petits  se voit encore au-dessus du porche de l’entrée principale. La décoration du palais doit beaucoup à cette noblesse de Cour. On y trouve non seulement des peintures inspirées des Loges de Raphaël au Vatican, que complètent des motifs mythologiques néoclassiques tirés de Virgile et d’Ovide, mais aussi et surtout des porcelaines chinoises «bleu et blanc», exécutées sous la dynastie Ming (1368-1644) pour l’essentiel. Au nombre de 261, ces porcelaines de différentes formes et dimensions furent fixées au plafond entre le XVI e et le XVII e   siècle par les propriétaires successifs. Seul le château d’Ambras (voir Gazette n°4 du 1 er   février 2019), au Tyrol, offre un exemple européen comparable d’objets restés sur place depuis cette époque, bien que d’une portée plus limitée avec une trentaine de porcelaines préservées tout au plus. En nombre et en qualité, la diversité des pièces de Lisbonne constitue ainsi un fait…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous