Antoine-Louis Barye et d’Henri Fantin-Latour revisitent chacun à leur manière les récits légués par la mythologie gréco-romaine.
Du premier, on pouvait admirer l’impressionnante composition, parfaitement équilibrée, de son Thésée combattant le Minotaure. Né des amours de Pasiphaé et d’un taureau blanc, ce monstre mi-homme et mi-taureau a été enfermé par le roi Minos dans un labyrinthe construit par Dédale, et dont il ne doit pas s’échapper. Thésée, avec l’aide d’Ariane, le tuera. Barye s’empare du mythe et en donne une première version en plâtre, refusée au Salon de 1843. Bien des tirages en bronze suivront, dont une version aujourd’hui au musée du Louvre. Notre groupe, à patine vert antique, s’avère être une fonte contemporaine de l’artiste deuxième fonte Barbedienne dotée de son cachet à l’or. Un pas de deux à l’issue fatale, qui devait se solder par un score de 43 750 €. À l’opposé de cette scène hypervirilisée, l’ambiance sensuelle de L’Éveil de l’Amour décrite sur toile par Fantin-Latour (voir Gazette n° 19, page 130). Dans un sous-bois ombreux, une femme nue dialogue avec un putto armé d’un arc, prêt à s’envoler… L’image symbolique était disputée jusqu’à 41 250 €. Retour à la sculpture romantique, avec le Français Vincent-Désiré Faure de Broussé. Il expose au Salon de 1876 à 1883. Son inspiration, il la puisera dans les réalisations la Renaissance italienne, et en particulier, florentine. En témoignait son groupe en bronze à patine brune, intitulé La Leçon de lecture, qui partait pour 9 375 €. À sa suite un célèbre bronze du prolifique Mathurin Moreau, mettant en scène une Jeune Femme au rocher. Juchée sur un roc, la figure gracieuse à la longue chevelure a été tirée dans une fonte ancienne. Pour cette version, il fallait débourser 7 750 €.