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Un prince et un ministre magnifiés par Ingres

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 01 janvier 2019 - 15:30 (CET) - 6, rue des Caraques - 76460 Saint-Valery-en-Caux

À Saint-Valery-en-Caux, le génie de la ligne idéale s’était invité au jour de l’an : Jean Dominique Ingres en personne. De sa main, deux dessins mettaient en ébullition acheteurs en salle et téléphones internationaux. Exceptionnelles par leur qualité, ces œuvres ne l’étaient pas moins quant à leurs modèles, deux personnalités...

Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Portrait de monsieur le comte Molé, 1833,... Un prince et un ministre magnifiés par Ingres
Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Portrait de monsieur le comte Molé, 1833, fusain, estompe et rehauts de craie blanche sur papier beige, 47 x 35 cm, signé.
Adjugé : 1 089 000 €

À Saint-Valery-en-Caux, le génie de la ligne idéale s’était invité au jour de l’an : Jean Dominique Ingres en personne. De sa main, deux dessins mettaient en ébullition acheteurs en salle et téléphones internationaux. Exceptionnelles par leur qualité, ces œuvres ne l’étaient pas moins quant à leurs modèles, deux personnalités historiques des années 1830-1840. Le premier, apparu sur la couverture de la Gazette n° 45, se révélait être Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, le fils aîné du roi Louis-Philippe. Il s’agit d’un dessin préparatoire à la célèbre toile commandée à Ingres, et dépeignant le prince à la belle prestance qui devait mourir accidentellement six mois plus tard, le 17 avril 1842. Acquise par un collectionneur chinois, cette feuille recueillait 459 800 €.

Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, crayon noir, estompe, rehauts de gouache blanche et lavis gris sur papie

Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, crayon noir, estompe, rehauts de gouache blanche et lavis gris sur papier bleu opassé, 39,5 x 32 cm, signé.
Adjugé : 459 800 €

La palme, cependant, revenait au second dessin ingresque, le Portrait de monsieur le comte Molé, fusant à 1 089 000 €, et destiné à rejoindre les États-Unis… Daté 1833, ce fusain et estompe, à rehauts de gouache sur papier, nous restitue les traits de Louis-Mathieu Molé (1781-1855), ministre des Affaires étrangères et président du conseil sous la monarchie de Juillet. Là encore, l’œuvre est préparatoire à un tableau fameux, de 1834, acquis par le musée du Louvre en 2009. Ces illustres dessins brillaient également par leur pedigree : tous deux provenaient de l’ancienne collection Adolphe Asseline (1806-1891), secrétaire des Commandements de la duchesse d’Orléans, puis de celle de sa fille, Louise Asseline (1836-1918). On quittait ensuite le Paris de l’époque romantique pour la Toscane du XVe siècle, avec un triptyque attribué à Niccolò di Buonaccorso (connu de 1355 à 1388) ou à son atelier. Cette Vierge et l’Enfant sur le trône, des environs de 1380, se parait de deux volets représentant l’un, saint Christophe, et l’autre la Crucifixion. Pour cet ensemble, estimé au départ 15 000/25 000 €, un connaisseur n’hésitait pas à débourser 58 080 €. En guise d’épilogue, mentionnons deux lampes Nymphéa (voir Gazette n° 45, page 84) par Daum, pour le verre, et Majorelle, pour la monture en bronze, qui étaient disputées jusqu’à 94 380 € et 87 120 €. 

dessins inédits de Jean Auguste Dominique Ingres
mardi 01 janvier 2019 - 15:30 (CET)
6, rue des Caraques - 76460 Saint-Valery-en-Caux
Roquigny
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