Un pour tous, tous pour Alexandre Dumas !

Ce manuscrit comprend le texte intégral des onze premiers chapitres de l’édition originale publiée par Baudry, libraire-éditeur à Paris, en 1845, et correspond au texte du tome I ainsi qu’au début du tome II. Des différences sensibles subsistent néanmoins entre notre texte et celui publié, dues vraisemblablement à des corrections apportées par Dumas au moment de l’impression et rayées par l’écrivain dans le manuscrit, le roman ayant fait l’objet d’une parution en feuilleton dans le journal Le Siècle à partir de janvier 1845. Devant le succès remporté par Les Trois Mousquetaires, des éditions «détournées» de Vingt Ans après paraissent à Bruxelles dès le mois d’avril 1845, en format in-12. Elles sont issues des textes donnés par l’auteur en livraison au journal. L’intrigue nous emmène en 1648. Louis XIII et Richelieu, qui avaient gouverné la France d’une main de fer, ne sont plus là. Le roi n’a que 10 ans, et pas encore l’étoffe pour s’opposer à sa mère, Anne d’Autriche, qui tente de préserver la monarchie et l’absolutisme en s’appuyant sur Mazarin. C’est le début de la Fronde. Celle des princes et de la noblesse, qui veulent retrouver leurs privilèges, celle du Parlement, qui aspire à une indépendance à l’anglaise, celle du peuple enfin contre les hausses d’impôts. Mazarin va devoir réagir. Il fait appel au lieutenant d’Artagnan, de la compagnie des mousquetaires du Roi, afin qu’il aille chercher ses trois anciens compagnons d’armes. Non sans mal, notre héros les retrouve, mais ils ont bien changé… Porthos, devenu monsieur du Vallon de Bracieux, rêve de devenir baron, Aramis, alias l’abbé d’Herblay, s’est lié à l’intrigante madame de Longueville. Athos, enfin, a eu un fils, le vicomte de Bragelonne, avec la duchesse de Chevreuse, après avoir été marié à la diabolique Milady de Winter. Vingt ans après, nos quatre héros courent, chevauchent et ferraillent encore sur les routes de France et d’Angleterre. Unis malgré tout comme avant…