Du 18 mai au 3 novembre 2019 au Havre, le musée André-Malraux consacre une exposition à l’enfant du pays… Si la musique a toujours tenu une place importante dans la vie de Raoul Dufy, il en était de même pour le dessin et la peinture, qu’il étudiait le soir à l’École municipale des beaux-arts du Havre tout en travaillant dans une maison d’importation de café. En 1900, ayant reçu une bourse de la ville, il part pour Paris où il s’inscrit à l’École des beaux-arts. Dans la classe de Léon Bonnat, il retrouve son ami Othon Friesz. Les jeunes gens partagent un atelier à Montmartre. En 1902, il rencontre Berthe Weill. La galeriste est la première à lui acheter un pastel, puis à le faire participer à des expositions collectives. Si ses rues pavoisées, ses représentations du monde des courses, ses régates, ses musiciens en concert et ses bords de mer hauts en couleur font partie depuis longtemps du paysage des ventes aux enchères, plus rares sont les aquarelles de ses débuts parisiens. Celle-ci, réalisée sur le vif, date de 1902. Elle est composée des plans successifs des bateaux, du pont et de l’île de la Cité, dont on distingue les tours de Notre-Dame. La passerelle de neuf arches est une véritable innovation, puisqu’elle est construite en fonte une première à Paris et qu’elle est réservée aux piétons. L’initiateur du pont est un certain Napoléon Bonaparte. Inspiré par un projet mené en Angleterre, il demande à deux ingénieurs de concevoir une passerelle ressemblant à un jardin suspendu au-dessus du fleuve, ornée d’arbustes, de bacs à fleurs et de bancs. Une source d’inspiration pour les artistes…