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Un pont de roses entre Orient et Occident

Publié le , par Christophe Averty

Scénographe de l’exposition «L’empire des roses» au Louvre-Lens, Christian Lacroix cultive mélanges et harmonies soyeuses. Dans un palais imaginaire, le créateur met en scène les trésors iraniens de la dynastie qajare.

Jules Laurens (1825-1901), Les Ruines du palais d’Ashraf, entre 1848 et 1894, huile... Un pont de roses entre Orient et Occident
Jules Laurens (1825-1901), Les Ruines du palais d’Ashraf, entre 1848 et 1894, huile sur toile, 65 x 44 cm, bibliothèque Inguimbertine, Carpentras.
© Bibliothèque-musée Inguimbertine
Passée une arcade stylisée, aux tons de pâle émeraude, surgit un tchador immaculé. Enveloppant de la tête aux pieds une figure fantomatique, le costume de scène incrusté de pierreries, créé en 2001 par Christian Lacroix pour le ballet Shéhérazade de Blanca Li, se dresse devant une carte figurant l’Asie occidentale en 1886. Une atmosphère de mille et une nuits inaugure le dédale d’un palais rêvé. Couleurs, matières, brillances, vont alors conjuguer leurs échos pour sertir quelque quatre cents tableaux et objets d’exception, parures et bijoux ouvragés, tapis rares ou tenues vestimentaires aux savants motifs. Les chefs-d’œuvre méconnus de la dynastie qajare se dévoilent dans la rigueur de leur savoir-faire, l’exubérance de leur faste et la poésie de leur inspiration. Ainsi, tout un monde venu du XIX e  siècle iranien s’ouvre à Lens, alors que, au même moment à Téhéran, le Musée national d’Iran accueille une cinquantaine d’œuvres occidentales, puisées aux différents départements du Louvre, pour évoquer l’universalité du génie humain. Échanges, emprunts et ouvertures d’un monde à l’autre sont au cœur du propos…
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