Un plastron de hussard polonais

Provenant de la collection d’un chineur invétéré, le comte Guy de La Garde, et installé dans une ancienne commanderie templière vendéenne du XIIe siècle, ce plastron d’armure de hussard ailé en fer battu avançait «à la hussarde» pour remporter la bataille des enchères, à 112 640 €, et ainsi créer la surprise. L’objet, bien qu’incomplet – le dos en bois enrichi des plumes d’aigle ayant donné son nom à la compagnie est absent – s’avère fort intéressant, et raconte un petit chapitre de l’histoire de ces hussards polonais, ancêtres des Français. Louis XIII, décidément fin observateur militaire – on lui doit aussi la création de l’unité des mousquetaires en 1622 –, connaissant la valeur militaire de ces soldats en fit intégrer à ses armées avant de créer un régiment en 1635. Le XVIIIe siècle – et surtout l’Empire – bruit de leurs hauts faits d’armes : les cavaliers de ce corps d’élite sont de tous les combats. Cette pièce de la seconde moitié du XVIIe siècle présente une rosace en bronze au symbole de l’archange Michel chassant le diable du paradis. L’allégorie est facilement compréhensible. Il faut se replonger dans le contexte de l’époque, avec notamment le siège de Vienne en 1683 par les armées ottomanes : la cavalerie polonaise, chargeant avec son roi à sa tête, connut une victoire écrasante. Il en est de même cette fois encore !