Les souvenirs de René de Obaldia livraient un peu de la personnalité de l’écrivain récemment disparu, élu en 1999 au fauteuil de Julien Green.
Dans la Gazette du 14 octobre (voir l'article René de Obaldia, souvenirs d’un académicien, page 66), nous vous proposions un aperçu de la riche vie de René de Obadia, homme de lettres né à Hong Kong en 1918 et disparu le 27 janvier de cette année. Sa bibliothèque et un certain nombre de ses souvenirs personnels étaient dispersés. Ils étaient emmenés sur les ailes de cette Femme à l’oiseau de Fatma Mahieddine, dite Baya, portée à 13 650 €. La peintre est l’une des figures les plus originales de la scène artistique algérienne du XXe siècle, propulsée dans la célébrité à 16 ans lors d’une exposition parisienne à la galerie Maeght, et à laquelle l’Institut du monde arabe s’apprête à rendre un juste hommage («Baya. Femmes en leur jardin. Œuvres et archives, 1944-1998», du 8 novembre jusqu’au 26 mars 2023). Était encore accrochée dans l’intérieur de l’Immortel une Femme aux instruments de musique (100 x 75 cm) de la même, une œuvre sur papier de 1988 témoignant à nouveau de son univers coloré et gai (13 000 €). Plus surprenants, deux réunions d’une centaine de dessins chacune, décrivant à la gouache sur papier calque des bijoux d’André Vassort (actif entre 1955 et 1990) et de son atelier, retenaient tour à tour 13 130 et 7 540 €. Quant à l’habit d’académicien lui ayant appartenu après avoir été celui de Julien Green (reproduit dans l’article susmentionné), composé comme il se doit d’un bicorne en feutre, d’une veste et d’un pantalon de drap noir brodé et d’une cape, il changeait de vestiaire à 6 890 €.