«Ce n’est pas un brûlot», s’est défendue Bénédicte Savoy, en pleine polémique suscitée par son rapport sur les restitutions à l’Afrique… Mais encore ?
Avant même d’être remis à Emmanuel Macron le 23 novembre, le rapport sur le retour «définitif ou provisoire» des œuvres africaines a produit son effet. Le texte a fait le tour du monde, avant d’être mis en ligne par les auteurs en anglais et publié aux éditions du Seuil (de préférence à celles de La Documentation française). En France, il a suscité de vifs commentaires, sur un ton indigné, voire alarmiste, une réaction qui ne saurait surprendre les signataires, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. Il serait malheureux que cette controverse parvienne à estomper l’importance du débat initié il y a un an par Emmanuel Macron à Ouagadougou. C’est la première fois qu’un pays occidental ouvre cette fenêtre du retour d’un patrimoine qui a pratiquement disparu d’Afrique. Sous quelle forme ? Tout reste à définir, puisque, dès cette rencontre d’une heure et demie à l’Élysée, il était évident que le président prenait ses distances avec les préconisations les plus radicales. Menaces, violences et échange inégal Ce présupposé n’est pas explicité, mais, manifestement, ce programme dérive de la politique de restitution des œuvres pillées par le régime nazi. Il pose comme règle pratiquement absolue le transfert de propriété aux pays…
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