Et hop ! On attendait Archimède sortant du bain, peint par Jean-Jacques Lagrenée (voir Gazette n° 10 du 9 mars page 53), et on a découvert une épreuve en bronze à patine brune d’un cheval. Cette école italienne du XVIIe siècle, présentée comme «proche d’un modèle de Francesco Fanelli» mais qui pourrait aussi bien l’être d’un autre sculpteur, tant le thème en question était apprécié et régulièrement traité dans l’Italie de l’époque , effectuait un bond sans faute puisqu’elle caracolait en tête à 234 000 €, soit bien au-delà de son estimation initiale. Ce noble compagnon crinière au vent avait tout pour plaire, outre une patine impeccable, avec sa musculature tendue par l’effort et son mouvement plein d’allant. Le XVIIe siècle voit une véritable école de plastique du cheval se développer en Italie puis en France, d’après le modèle antique initial. Cabré, au pas, au trot, bondissant, support ou non d’une sculpture équestre, l’animal est le roi des ateliers. Un nouvel âge du bronze emmené par Jean de Bologne, diffusé par Antonio Susini et repris par de très bons artistes qui n’hésitent pas à entrer dans cette course prometteuse. Pietro Tacca est l’un d’eux, Francesco Fanelli (vers 1590-1653) également.