Le succès était au rendez-vous pour cette lampe du chef de file de la céramique décorative des années 1950, Georges Jouve. Et pour cause : elle n’est connue que par un croquis reproduit dans l’ouvrage portant le nom du créateur édité par Jousse entreprise en 2005 , et seul un modèle plus grand, en mains privées, a été répertorié. L’attrait de la nouveauté a joué en faveur de cette pièce qui était estimée au plus haut à 10 000 €. Bataillée entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, elle reste en Europe. Si l’inédit est apprécié, les incontournables le sont tout autant. Une table en pin de Charlotte Perriand a ainsi reçu un nombre incalculable de regards avant de choisir celui de son acquéreur, à 27 300 €. Datant de 1947, elle a en effet été conçue pour Le Doron, premier hôtel à sortir de terre, en 1938, à côté du téléski marquant la naissance d’un fleuron des stations savoyardes, Méribel ; le major Peter Lindsay, un Écossais passionné de poudreuse, en avait choisi l’emplacement, près du village des Allues. Au-delà des cimes, et vingt-six ans plus tard, Gabriella Crespi signait elle aussi sa table Puzzle, de la série «Plurimi», en laiton et verre. Si ses œuvres sont plus confidentielles sur le marché, elles n’en demeurent pas moins considérées comme parmi les plus innovantes de l’Italie de l’époque. Attendue au plus haut à 15 000 €, celle-ci était ainsi emportée pour 24 700 €. La paire de fauteuils «Clam» de Philip Arctander se négociait sans surprise à 19 500 € (voir Gazette n° 5, page 78).