Un original coffret chinois à sutras et calligraphies renfermait dans ses compartiments des bronzes et cuivres archaïques.
Ce n’est pas le nombre des lots qui fait la qualité d’une vente. Ici, seulement trente objets d’art asiatique étaient en lice, mais de jolis résultats sont venus se poser notamment sur ce coffret à sutras et calligraphies, réalisé en bois et marqueterie de nacre et d’os, dont l’apparence prenait la forme de livres et de rouleaux. Une pièce originale fabriquée en Chine au XXe siècle et qui acceptait 37 981 €. À ses côtés, la collection d’archéologie chinoise d’un amateur retenait elle aussi l’intérêt. Si la paire de piétements d’angle en forme de chimère (voir l'article Nostalgie de l’empire des Han page 66 de la Gazette du 7 juin) rentrait ses griffes bredouille, deux éléments d’applique formant paire en alliage de cuivre repoussé du Xe siècle dansaient jusqu’à 20 257 €, et deux sommets de hampe (h. 11 cm) des Han occidentaux (IIe siècle av. J.-C.), figurant deux personnages agenouillés, recevaient une offrande de 32 917 € dans leur récipient. Quant à une boucle de ceinture (8,5 x 11,6 cm) datant du royaume de Dian (IIIe-IIe siècle av. J.-C.), au sujet des plus atypiques d’un accouplement de deux bouquetins se tenant sur un serpent, c’est à 25 321 € qu’elle s’accrochait. Situé dans l’actuel Yunnan, le royaume de Dian a donné naissance à un art du bronze différent de celui de la Chine du Nord, attestant de contacts avec les régions de l’Ouest, les steppes notamment, où l’art animalier s’est épanoui avec beaucoup de réalisme et de détails.