La fiche avançait un entourage de Johann Georg Kern (1623-1698), et le résultat donne 175 500 €. Sans faire de conclusions hâtives qui ne sont pas le propos ici , on peut tout de même imaginer que d’aucuns ont cru à l’attribution de ce charmant chérubin, joufflu et tout en plis, au sculpteur allemand du XVIIe siècle. Une paire d’enfants musiciens lui étant attribuée, appartenant aux collections du musée du Louvre, avait mis l’expert sur sa piste, qui pourrait donc se confirmer. Nous sommes ici face à une dynastie d’artistes de Coblence : l’oncle, Leonhard Kern (1588-1662), et le neveu, Johann Georg. Ils s’employèrent tous les deux dans le même style naturaliste à sculpter des petites figures d’enfants nus le plus souvent, des figures mythologiques, des hanaps ainsi que des coupes et principalement dans l’ivoire le buis ajoutant donc un petit supplément d’exception à ce bambin. Elles sont très rares sur le marché international et prisées par les Anglo-Saxons. Cette pièce, à l’instar de nombreux objets de vitrine et de Haute Époque présentés à ses côtés, provenait d’une collection du XIXe siècle : celle de Théodore Dablin (1781-1861), quincailler à Paris, fils du serrurier du roi Louis XVI et ami de Balzac. Son portrait en miniature, peint par une école française du XIXe siècle, était emporté à 1 950 €.