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Un bracelet qui perpétue la légende napoléonienne

Publié le , par Claire Papon et Sophie Reyssat
Vente le 02 avril 2023 - 10:30 (CEST) - 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau

Provenant de l’écrin de la princesse Mathilde, ce bijou attribué à Mellerio est aussi une relique impériale.

Attribué à la maison Mellerio, bracelet semi-rigide en or décoré d’abeilles et de... Un bracelet qui perpétue la légende napoléonienne
Attribué à la maison Mellerio, bracelet semi-rigide en or décoré d’abeilles et de grecques, médaillon émaillé bleu à l’Aigle impériale couronnée et diamantée, fond à cage sous verre gravé d’un «N» contenant des cheveux de Napoléon III, pourtour, diam. 6,35 5,53 cm, poids brut 90 g.
Estimation : 20 000/30 000 €. 
Adjugé : 58 700 €

En janvier 1904 disparaissait la princesse Mathilde. Fille du plus jeune frère de Napoléon, Jérôme Bonaparte, qui espéra rétablir sa situation financière en la fiançant à son cousin, le futur Napoléon III. Elle fut une grande dame du second Empire, recevant dans son salon les plus brillants intellectuels et artistes de son temps. À sa mort, la galerie Georges Petit est chargée de disperser son écrin. Le journal La Presse se fait l’écho de sa magnificence. Admiratif de l’histoire de ces joyaux, dont la plupart sont des présents impériaux et royaux, et ont été portés par des têtes couronnées, il liste les plus précieux. «Noté particulièrement […], un bracelet en or enrichi de saphirs, don de Victor-Emmanuel II ; un autre renfermant des cheveux de Napoléon III»… Voici donc le bijou de famille présenté ce dimanche. Acquis par le prince Victor Napoléon et son épouse, la princesse Clémentine de Belgique, il est resté dans la descendance de leur fille jusqu’à aujourd’hui. Il a sans doute été exécuté par Mellerio, une maison au service des souverains français depuis le privilège royal que leur a accordé Marie de Médicis, en 1613. La famille impériale n’a pas dérogé à cette habitude, d’autant que les pièces du joaillier, présentées aux Expositions universelles de 1855, 1862 et 1867, ont confirmé leur créativité et leur virtuosité. La princesse Mathilde leur a ainsi notamment commandé deux bracelets composés de 240 perles fines et garnis de huit motifs parés de diamants et d’émeraudes, des broches retenant des perles en pendeloques, un collier à pampilles de diamants pouvant se transformer en diadème, ou encore une broche figurant un bouquet de roses serties de diamants. Des parures dignes de rivaliser avec celles de l’impératrice Eugénie, avec laquelle Mathilde a partagé la même passion pour les créations de ce joaillier, sacré par le second Empire.

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