Le Douanier Rousseau, chantre d’une certaine naïveté, séduisait avec ce bouquet de fleurs joliment composé.
Épanoui en page 64 de la Gazette n° 25 (voir l'article Inimitable Douanier Rousseau), ce Vase de fleurs peint par Henri Rousseau, passé à la postérité sous le surnom du Douanier Rousseau, était cueilli à 141 680 €. Ce résultat quadruplant son estimation montre que les paysages ne sont pas ses seuls sujets recherchés. À l’automne 2019, le musée Maillol, lieu dédié, avait une nouvelle fois offert ses cimaises à ces peintres trop facilement dits naïfs. L’exposition «Du Douanier Rousseau à Séraphine : les grands maîtres naïfs», le rappelait, le travail de ces artistes totalement autodidactes était souvent en résonnance avec les bouleversements de leur époque, qu’ils soient historiques ou esthétiques. Ce bouquet est de fait d’une grande modernité. Plus bel atour de cette vente dédiée aux arts graphiques et décoratifs des XIXe et XXe siècles, le tableau était entouré de quelques créations mobilières livrant elles aussi une ode à la nature. Une armoire marquetée d’un décor de clématites (247 x 134 x 50 cm) de Louis Majorelle (1859-1926), par exemple. Exécutée dans le plus pur style art nouveau, elle l’exprimait à 8 372 €.