Les ouvrages et autres menus et documents de Rémi Flachard, tous traitant de sa passion pour la gastronomie et l’œnologie, ont mis l’eau à la bouche des acheteurs.
Dès le premier lot, la rareté était au rendez-vous avec deux livres du XVIe siècle rédigés par Prosper Alpinus (1553-1617) à la suite de son séjour au Caire entre 1581 et 1584. De medicina Aegyptiorum est l’une des premières études sur la médecine non-européenne, décrivant une technique qu’il importera en Europe, la cautérisation, ainsi que toutes les plantes employées là-bas ; 2 520 € étaient portés sur elle. Plus légère mais tout aussi indispensable, La Gastronomie provençale ou Catalogue raisonné des denrées de Provence, livre de 1828 d’un propriétaire d’oliviers et producteur d’huile (voir l'article L’eau à la bouche, page 54 de la Gazette no 35 du 18 octobre), était pressée à froid à 3 024 €. Le voyage dans la gastronomie ne s’arrêtait pas là, prenant ensuite la direction de la Russie avec les 5 040 € d’une édition originale des fameuses Tablettes gastronomiques de Saint-Pétersbourg du prince Lobanov-Rostovsky (1788-1866), annotée dans la marge du lieu de chacune des 320 réceptions mentionnées. D’intéressants ensembles de menus de repas officiels donnés au palais de l’Élysée, à l’Hôtel de Ville et dans différents châteaux, ministères et ambassades ne laissaient pas indifférent. Les goûts de la République valaient de l’or : 6 552 € concernaient un premier lot provenant en partie du directeur du protocole de la Présidence vers 1910 (voir ci-contre), 5 040 € un ensemble relatant des réceptions diplomatiques et 3 528 € un dernier racontant à sa manière les années Mitterrand et Chirac.