À l’occasion de la dispersion des 402 lots, provenant d’une collection privée, à l’hôtel de Bourgtheroulde à Rouen ce dimanche 22 avril, une excellente surprise attendait l’assistance. Un tableau non signé, mais que l’on savait représenter François-Marius Granet, s’envolait à 175 280 €. Il se trouve après examen qu’il s’agit tout simplement d’un Autoportrait du célèbre peintre d’origine provençale, qui a donné son nom au musée d’Aix-en-Provence. Néoclassique à ses débuts, il adopte par la suite un style sombre, inspiré par la fréquentation des églises médiévales et des cloîtres, qui constitueront une bonne part de sa production ; elle lui vaudra d’ailleurs le surnom de «moine». Loin du fringant jeune homme dépeint par Jean-Dominique Ingres en 1809 à Rome (musée Granet), où ils résident, au temps de l’occupation française, notre toile détaille un visage âgé et mélancolique, qui situe sans doute l’œuvre dans les années 1830-1840. Du XVIIIe siècle, datait un grand coffret recélant un nécessaire de voyage : une théière en argent, des flacons, une boîte à mouches, un carnet de bal, un petit tire-bouchon en or… entre autres ! Pour explorer cette mallette étonnante, vous deviez prévoir 17 778 €. De la même époque, on pouvait aussi feuilleter un ouvrage en huit volumes in-folio, composé par Regnault : La Botanique mise à la portée de tout le monde, ou collection des plantes d’usage dans la médecine, dans les alimens ou dans les arts… ; ornée de planches coloriées, cette série, éditée «chez l’Auteur» à Paris en 1784, trouvait preneur à 12 270 €. Pesant 6 kg, une ménagère en argent, modèle Colbert de Puiforcat, comprenait 130 pièces : elle valait bien l’enchère de 9 139 €. Et pour rester du côté des métaux précieux et des pierres de prix, mentionnons une bague en or gris ornée d’un rubis pesant 5,10 ct, et épaulé d’une ligne de diamants baguette entre deux lignes de diamants ronds pesant 1 ct pour un poids brut de 11 g ; elle était empochée pour 7 637 €.