Les trois aquarelles de Sanyu, tout en fluidité, ont gravi les premières marches du podium de la collection de Paul Marceau Villain.
Les collectionneurs avaient le choix ! Ce n’étaient pas une mais trois aquarelles de Sanyu (1901-1966), acquises directement auprès de l’artiste, qui leur étaient proposées. Déclinant une délicate harmonie de rose et de bleu, tracées d’un trait léger, elles figuraient pour la première une Baigneuse à la jambe droite levée (reproduite ci-contre), un mouvement d’équilibre retenu à 59 488 €, et pour les suivantes un Vase aux branches fleuries (39,5 x 30,5 cm) et des Pêches et poires (24 x 31,5 cm), adjugées chacune à 48 048 €. Il s’agit là de trois thèmes résumant parfaitement le travail de celui que l’on a surnommé – et l’on comprend pourquoi – le «Matisse chinois». Ces œuvres sur papier provenaient de la collection de Paul Marceau Villain (1897-1980), tout à la fois homme d’affaires et peintre qui habitait un atelier à Montparnasse – auquel l’aquarelle de la baigneuse est d’ailleurs dédicacée. Il y fréquentait les élèves de la Grande Chaumière et achetait des dessins et des estampes auprès de jeunes noms en devenir comme Zao Wou-ki – honoré de 2 860 € pour sa lithographie en couleurs Sans titre (50,5 x 65,5 cm) de 1961 –, Léopold Survage, Pierre Alechinsky, Sanyu bien sûr, mais aussi parfois des huiles dont une Composition (21 x 27 cm) de 1931 de Hans Reichel, emportée à 9 838 €.