Bien qu’il soit né en Russie, à Rostov-sur-le-Don, Martiros Sergeïevitch Sarian est considéré comme l’un des plus célèbres peintres arméniens de paysages, de natures mortes et de portraits. C’est pour celui de son compatriote, le poète Hovhannès Toumanian, immortalisé à la tempera sur carton en 1961, que l’artiste montait sur la première marche du podium, à 42 900 € (voir l'article Pinceaux littéraires de la Gazette n° 38, page 118). Ses deux autres œuvres présentées, des paysages à l’aquarelle et rehauts blancs sur trait de graphite sur papier, étaient également vendues. Il fallait ainsi prévoir 20 150 € pour son Village dans les montagnes d’Arménie, daté de 1959, et 15 600 € pour sa vue titrée Les Collines de l’Arménie, exécutée un an plus tôt. Expatrié bien connu des Français, Ossip Zadkine était quant à lui remarqué pour la gouache reproduite. Acquise directement auprès de l’artiste et conservée depuis au sein de la même collection, elle était emportée à près du triple de son estimation. Cette œuvre donne un aperçu de notre fête nationale, saisie dans l’instant, avec sa foule mouvante, ses musiciens et ses drapeaux. Né lui-même un 14 juillet, l’artiste a été naturalisé français en 1921, une année avant de réaliser cette œuvre. Constantin Alexeevitch Korovine a lui aussi été attiré par les boulevards parisiens, qu’il a notamment représentés la nuit, à la lueur scintillante des vitrines et des réverbères, dans une toile décrochée à 16 900 €.