Cet oiseau suspendu imaginé par la céramiste iconoclaste de l’après-guerre a très largement dépassé ses estimations, tout comme des créations opulentes de la maison Cartier.
Au cours de son apprentissage artistique, dans les années 1930, Guidette Carbonell rencontre le céramiste catalan Josep Llorens i Artigas, qui collabore avec Raoul Dufy et Joan Miró ; ses conseils l’amèneront à progresser dans les arts du feu, avant de se faire connaître par deux commandes de l’État pour l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937. Après la guerre, Carbonell simplifie ses formes à travers toute une série d’Oiseaux lumineux, sculptures qu’elle exposera à la galerie Jeanne Bûcher en 1949. En voici un bel exemple à suspendre, datant des environs de 1952, soit une épreuve en céramique émaillée blanc et noir (44 x 27 x 38 cm). Bien que non signé, et malgré de petits accidents, le volatile poétique emportait 59 808 €… Des bijoux de haute joaillerie étaient aussi de la fête, tel un collier en or jaune de la maison Cartier ; signé et numéroté, constitué de quatre motifs de boucles reliés par des chaînettes en navette, et orné de deux cents petits diamants brillantés (poids brut : 37,4 g), il a été vendu 14 952 €. La paire de clips d’oreilles assortis en or jaune, formés de deux anneaux bombés joints sertis de diamants brillantés, signés et numérotés, nécessitait quant à elle 7 725 €. On finissait sur une note musicale, jouée par un beau violon de Justin Derazey (1839-1890) portant une étiquette originale authentique (l. 36 cm) ; le luthier de Mirecourt a fabriqué cet exemplaire vers 1860 (8 348 €).