Peintures de maîtres modernes et objets d’art de toutes les époques émaillaient le programme de ces deux vacations successives, réservant de belles surprises.
En haut de l’affiche du mercredi 7 décembre, une tapisserie de Dom Robert intitulée La Cour du chat attirait 39 300 €. Il s’agit naturellement d’une production d’Aubusson en basse lice (150 x 203 cm), à décor dense de gallinacées entourant un chat noir, sur un fond fleuri aux coquelicots. Elle arbore plusieurs signatures, d’abord de l’artiste et de l’atelier dans le tissage, mais aussi la mention dans le bolduc de l’«atelier Suzanne Goubely à Aubusson», avec le n° 2/6. On restait dans le Sud-Ouest grâce à l’œuvre suivante : une toile d’Henri Martin : Sous-bois, paysage à la chèvre et terrasse à Marquayrol (81 x 54 cm). Ce tableau est à rapprocher d’une composition monumentale conservée à la mairie du XVIe arrondissement de Paris. Incluse prochainement au catalogue raisonné de l’artiste, la scène bucolique inscrivait 38 650 €. De Léopold Survage, on avait aussi Ville/oiseau, toile datée de 1927 (73 x 93 cm), à raison de 24 500 €. Son authenticité a été naturellement confirmée par Anne-Marie Divieto, du comité Survage. Pour le même tarif, l’abstraction née dans l’après-guerre triomphait avec Pierre Soulages ; il paraphait ici Lithographie n° 22, une épreuve d’artiste de 1969 (77 x 53,5 cm). Un autre ténor de l’art moderne glanait 16 300 € : Jean Dufy en signant une gouache, Promenade dans le parc (20 x 25 cm). Le lendemain 8 décembre, changement d’ambiance avec les arts décoratifs, emmenés par une virtuose pendule d’époque Empire, attribuée à Pierre-Philippe Thomire, et dite «Érigone s’enivrant» (25 700 €) ; en bronze ciselé, patiné et doré représentant la jeune femme allongée, elle affiche un cadran signé «Vaillant à Paris» (52 x 49,5 x 18 cm). Pour le XXe siècle, un classique du genre brillait à 21 000 € : le vase de René Lalique Oran, dit aussi « Gros dahlias », en verre opalescent moulé pressé (h. 26,5, diam. 27 cm).