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Thierry Crépin-Leblond

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Le musée national de la Renaissance fête son 40e anniversaire. Mais le destin de l’établissement, installé entre les murs du château d’Écouen, s’est révélé semé d’embûches, comme l’explique son directeur.

© Ferrante Ferranti Thierry Crépin-Leblond
© Ferrante Ferranti
Pourriez-vous d’abord rappeler les circonstances particulières de la création de ce musée ? Il est né d’une rencontre. D’un côté, le musée de Cluny, devenu musée du Moyen Âge, recherchait un endroit où abriter sa collection Renaissance, déposée en réserve. De l’autre, le château d’Écouen, joyau de la Renaissance, s’était retrouvé disponible en 1962, car la Légion d’honneur, son propriétaire sur décision de Napoléon I er , s’en était retirée. La concordance était parfaite. Et c’est André Malraux, ministre de la Culture, qui a tranché. Après une difficile restauration, Valéry Giscard d’Estaing, président de la République, a inauguré le musée en 1977, ou plus exactement le premier étage, qui donne accès aux appartements d’Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie. Et les travaux ont continué, comme prévu. Le rez-de-chaussée et le deuxième étage, proposant un parcours à travers les arts décoratifs, ont été respectivement achevés en 1981 et en 1985. Malheureusement, on n’a pas accordé à ces deux derniers événements l’importance qu’ils méritaient. Ils ont été noyés dans les actualités de l’époque, les inaugurations du Centre Pompidou et du musée d’Orsay, jugées plus médiatiques. Lorsque vous avez été nommé, en 2005, à la direction du château d’Écouen, quels étaient vos objectifs ? Achever sa mise…
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