84 180 € : c’est avec cette remarquable adjudication que se plaçait en tête de la session un livre peu courant, Théophile Gautier, par Charles Baudelaire. Cet ouvrage in-12 de 68 pages, édité en 1859 à Paris par Poulet-Malassis et de Broise, est une sorte d’hommage du poète maudit à son ami romancier, qui fut le dédicataire des Fleurs du mal… Arborant un frontispice à l’eau-forte par E. Thérond avec le portrait en médaillon de Gautier, cette édition originale a surtout pour elle de porter un envoi autographe monogrammé de Baudelaire à un autre monument de la littérature du XIXe siècle : «À mon vieil ami Sainte-Beuve C.B.» On retrouvait aussi le livre évoqué dans la Gazette n° 16 (voir l'article La Franche-Comté selon Gilbert Cousin de la Gazette n° 16, page 93), c’est-à-dire, par Gilbert Cousin, l’édition originale de la Description de la Franche-Comté (de son vrai titre latin Brevis ac dilucida Burgundiae Superioris quae comitatus nomine censetur…), imprimée en 1552 par Joannes Oporinus. Rappelons que cette somme, bataillée jusqu’à 22 570 €, affichait deux autres avantages : d’abord une élégante reliure en plein maroquin d’Antoine Bauzonnet (1795-1882), et surtout l’ex-libris de l’écrivain Charles Nodier. On restait dans l’ambiance des romantiques avec Les Graveurs du XIXe siècle - Guide de l’amateur d’estampes modernes, d’Henri Beraldi, édité à Paris, par Conquet entre 1885 et 1892, soit douze tomes reliés en 21 volumes in-8°. Cet exemplaire enrichi de plus de 1 600 gravures a pu inscrire 17 080 €.