Peu d’artistes sont identifiables par une couleur. On connaît évidemment le bleu Klein, mais presque un siècle plus tôt, un autre créateur français donnait son nom à une teinte turquoise : Théodore Deck. Retour sur le marché d’un artiste foisonnant.
Alors que le musée Roybet-Fould de Courbevoie consacre pour la première fois une rétrospective à l’artiste depuis 1980 date à laquelle le musée Cantini de Marseille lui dédiait sa seule exposition depuis sa mort , retraçons, sous l’angle du marché, le parcours d’une des stars de la céramique. Alors qu’il n’a que 17 ans et qu’il suit ses études, le jeune Théodore Deck se voit imposer un retour dans sa province natale de Guebwiller pour reprendre, avec son frère aîné, les rênes de l’entreprise familiale de teinturerie suite au décès de son père. Cette expérience s’avère un échec cuisant. Dès l’année suivante, il s’installe à Strasbourg. Cette première épreuve lui sera néanmoins précieuse plus tard, quand il fondera sa propre société… Libéré de ses engagements, il entre comme apprenti aux ateliers du compagnon Hügelin. En deux ans, il se forme à toutes les techniques historiques, tout en commençant à développer ses propres sujets et ses embryons de technologies. Nous sommes en 1843. Théodore Deck a 20 ans. Pour finaliser sa formation, il traverse le Rhin et découvre la production allemande, autrichienne, puis hongroise et polonaise. La grande qualité de ses ouvrages suscite l’admiration et d’importantes commandes qui lui permettront de pousser chaque fois plus loin ses voyages et ses recherches.…
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