La session lyonnaise était résolument éclectique, où une tête de marbre disputait la vedette au beau mobilier classique français, dont une commode de Léonard Boudin.
La figure gardera son mystère… On ne sait si elle représente une tête d’Hermès ou un masque de théâtre. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un fragment de sculpture double face, figurant un profil de tête barbue en ronde bosse et, au revers, celui d’un visage en bas relief. Cette pierre ciselée, probablement de l’époque romaine (16 x 15 cm) et montée sur un socle de marbre, a su attirer 19 375 €. Cependant, la vente était surtout consacrée aux productions des grands ébénistes du passé, comme Léonard Boudin. De sa main, on pouvait acquérir pour 18 750 € une commode sauteuse d’époque Transition (86,5 x 129 x 65,5 cm), en placage de bois de rose, amarante et divers. Cité maître à Paris le 4 mars 1761, puis habile marchand mercier, Boudin livre là une belle pièce avec façade à ressaut ouvrant par deux rangs de tiroirs ornés d’instruments de musique et d’urnes à l’antique sous des drapés… un beau décor enrichi d’une garniture de bronze doré. Lui succédait à 9 500 € un grand bureau plat dans le style Régence, galbé toutes faces, un travail du Faubourg-Saint-Antoine et des environs de 1880. En bois de placage de satiné et amarante dessinant des réserves à décor de chevrons, il présente en façade trois tiroirs à ceinture chantournée (76 x 178 x 89,5 cm). Enfin, une paire de consoles dessertes du début du XIXe siècle en acajou et placage d’acajou (109 x 130,5 x 50 cm), estampillées par Georges-Alphonse Jacob, dit Jacob-Desmalter, trouvait amateur à 8 250 €.