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Tervuren, l’équilibriste

Publié le , par Anne Doridou-Heim

À jongler entre passé, présent et avenir, l’Africa Museum - Musée royal de l’Afrique centrale effectue un numéro d’acrobate risqué, encore à peaufiner.

Aimé Mpane (né en 1968), Nouveau souffle ou le Congo bourgeonnant, Nivelles, 2017,... Tervuren, l’équilibriste
Aimé Mpane (né en 1968), Nouveau souffle ou le Congo bourgeonnant, Nivelles, 2017, bois et bronze.
© MRAC, Tervuren, photo Jo Van de Vijver
Lorsqu’un musée rouvre après une importante campagne de restauration et de gros financements engagés, 66,5  M€ en l’espèce , il est toujours question de parcours la surface totale accessible au public est passée de 6  000 à 11  000  mètres carrés. On le sait, l’exception fait le principe. Ici, c’est sur le discours que l’équipe était attendue. Sa marge de manœuvre était restreinte, les critiques quasi certaines. Depuis l’inauguration officielle du 8  décembre dernier, sans la présence du roi Philippe préférant ne pas entrer dans un débat par trop politique , les articles ont été nombreux à parler du nouveau Tervuren. Tous reconnaissent que beaucoup a été accompli en matière de décolonisation du musée, mais peu trouvent que c’est suffisant. Le 20  juin 2006, le président Jacques Chirac ne cachait pas sa joie d’inaugurer celui du quai  Branly, qu’il avait appelé de ses vœux, et lors, un large consensus médiatique s’était constitué autour de son ouverture. L’institution était remarquable une vraie réussite architecturale , offrait la création d’un biotope sur les berges de la Seine, une esthétique parfaite et, enfin, les arts extra-occidentaux disposaient de leur musée à Paris pour, ainsi que l’exprimait le Président dans son discours, affirmer «l’égale dignité des cultures…
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